7/04/2008 Un pic de disparition est observé au printemps 2007 En 2007, les disparitions d'abeilles ont atteint un pic alarmant, qualifié de catastrophique par les spécialistes, menaçant la pollinisation de plusieurs cultures maraîchères. Les pommiers, mais aussi les amandiers, les avocatiers, les cerisiers, les oignons, les concombres, le coton, l'arachide, le melon, etc. dépendent de 90 % à 100 % des abeilles pour leur pollinisation. L'impact économique de ces disparitions est estimé à environ quinze milliards de dollars par an aux États-Unis. Certains apiculteurs ont perdu 70 % de leurs abeilles.
Les disparitions d'ouvrières, bien que déjà observées par le passé, ont en 2007 de nouvelles caractéristiques qui sont estimées alarmantes par le MAAREC (Mid-Atlantic Apiculture Research and extension Consortium) : les abeilles ne reviennent pas à la ruche et "disparaissent" littéralement, ce qui est un comportement nouveau et très peu caractéristique de ces insectes ; les abeilles mortes ne s'accumulent pas dans la ruche mais disparaissent. Les autres caractéristiques de l'épidémie de 2007 sont que ces pertes sont rapides : en une nuit, une colonie entière disparaît, ne laissant à la ruche que la reine et quelques ouvrières ; le nombre de ruches touchées est important ; enfin, les raisons de ces disparitions sont inconnues. Selon le Los Angeles Times du 27 avril 2007 citant des travaux d'expert, l'agent responsable de ces disparitions d'abeilles serait un champignon unicellulaire Nosema ceranae. Deux autres champignons parasites ainsi qu'une demi-douzaine de virus ont été retrouvés dans les corps des abeilles mortes. Il n'est donc pas possible d'être certain de manière univoque de l'agent responsable.
S'il est confirmé que le principal agent |
est Nosema cerenae, un traitement par la fumagillin, un fongicide, est possible, donnant l'espoir aux apiculteurs de pouvoir enrayer ce phénomène. Les rapports préliminaires impliquant les téléphones portables ne semblaient donc pas fondés. Un article du East Bay Express du 9 Août 2007 Est-ce que c'est le surménage qui tue les abeilles cite des interrogations de scientifiques sur les méthodes employées par l'apiculture industrielle et qui pourraient contribuer à la disparition brutale des ruches. L'apiculture industrielle telle qu'elle est pratiqué aux Etats-unis n'est pas différente des autres types d'élevage intensif. Même si les abeilles ont plus de liberté de mouvement que n'importe quel autre animal d'élevage, une exploitation apicole commerciale ressemble plus à une cité HLM qu'à un pré campagnard.
Les ruches sont alignées rangées après rangées, serrées les unes contre les autres. Dans la nature, on trouve au maximum trois à quatre ruches par kilomètre carré. Une colonie sauvage dispose d'une alimentation variée, tirant son alimentation du pollent et du nectar de milliers de différents types de plantes. Dans une exploitation industrielle, pour compenser le nombre déclinant de fleurs disponibles, les éleveurs leur fournissent de la mélasse de maïs à forte teneur en fructose - le même additif sucré qui est, entre autres, à l'origine des problèmes de mauvaise hygiène alimentaire chez les humains. Et tout comme les autres animaux d'élevage industriels, les abeilles sont stressées quand on les parque dans des grands ensembles et quand on les déplace fréquemment, comme c'est le cas avec les ruches aux Etats-unis, transportées par camion d'une région à l'autre du pays. Le stress rend les abeilles plus vulnérables aux parasites et aux maladies, diminue leur capacité à fonctionner naturellement. Pour en savoir plus: fr.wikipedia.org Réagissez à cet article: forum! |