31/03/2006 Espagne et Portugal : des ajustements progressifs. Les deux Etats ibériques, où l'âge légal de départ à la retraite est fixé à 65 ans, ont pu se contenter de modifier progressivement les paramètres de leurs régimes publics, sans toucher à leur structure.
En Espagne, les cotisations des entreprises et des salariés financent un régime de base par répartition. L'Etat prend à sa charge le financement d'un mécanisme complémentaire destiné aux plus démunis. Parmi les principaux aménagements apportés au régime de retraite, la mise en place, en 2002, d'un système gradué et flexible de départ à la retraite (1), l'élargissement de l'assiette des cotisations, l'intégration des régimes spéciaux dans le régime général et la création à venir d'un fonds de réserve.
Au Portugal, un tel fond existe déjà, financé par un prélèvement compris entre 2% et 4% des cotisations sociales des employés. Les modifications adoptées en 2000 et en 2002 ont porté sur les paramètres intervenant dans le calcul des pensions :salaire de référence calculé sur la base des 15 dernières années au lieu des 10 dernières, nouvelle règle d'indexation (2) des salaires perçus tout au |
long de la carrière, alignement progressif du régime de la Fonction publique sur celui du privé... Des mesures visant à retarder l'âge du départ à la retraite (suppression des possibilités de départ anticipé pour les chômeurs, incitations financières à poursuivre son activité professionnelle au-delà de l'âge du départ à la retraite...), complètent ce dispositif. L'instauration d'un régime complémentaire facultatif par capitalisation est également prévue. Source: http://www.cnp.fr/Retraite/
(1) Le régime de base ouvre droit à pension après 15 ans de cotisations, et le taux plein est obtenu à 65 ans, mais au terme seulement de 35 années de cotisations. (2) Les salaires perçus lors des premières années sont multipliés par un coefficient, afin de tenir compte de la hausse du niveau de vie et des salaires. (3) Soit 70% de la moyenne des dix derniers salaires annuels ayant donné lieu à cotisation. (4) Chaque cotisant est titulaire d'un compte individuel. Les cotisations qu'il y verse forment un capital "fictif", revalorisé chaque année selon un indice proche de la progression de l'assiette des cotisations. Au moment du départ en retraite, ce capital "fictif" est converti en rente, calculée en appliquant un coefficient de conversion tenant compte de l'espérance de vie du retraité. Réagissez sur le forum! |